Réduire notre impact numérique sur l’environnement : des gestes simples au travail

Ecologie numérique

A la Cordée, il nous semble important de faire attention à notre impact sur l’environnement. Des pratiques sont déjà répandues et normalisées. Mais pendant trop longtemps, nous n’avons pas intégré la question du numérique dans ces réflexions. Or certaines de ces actions ont également un fort impact !
Quelles pratiques existent et lesquelles sont encore à mettre en place ?

Les actes citoyens de base : ceux du quotidien

Ça, vous connaissez déjà. Dans chaque Cordée, comme chez nous, nous faisons le tri, nous demandons à chacun d’éteindre les lumières quand elles ne sont pas utilisées. Lumières elles-mêmes alimentées en énergie renouvelable avec Enercoop (un fournisseur d’électricité verte). Nous évitons le plastique. Nous nous fournissons essentiellement en bio pour l’alimentaire, et chaque achat est pensé en conscience.

Chaque Cordée renferme son propre écosystème. Et chaque communauté a donc ses envies, ses motivations, et ses initiatives locales. Dans certaines Cordées, les Couteaux suisses ont mis en place avec des encordés des lombricomposteurs. Dans d’autres Cordées, le zéro déchet au déjeuner est de mise : chacun va chercher son repas armé de son tupperware.

Bref, nous tentons donc de penser à l’environnement au quotidien et d’agir en conséquence.

Energie renouvelable

Le numérique et son impact invisible….

Le terme de “dématérialisation” des documents, par exemple, peut tromper et renforcer notre insouciance quant à nos usages numériques. Ainsi, on sous-estime ou on n’imagine pas l’impact de la rédaction d’un mail, de son envoi, de son stockage, des kg de matières premières nécessaires à la fabrication d’un ordinateur ou d’un smartphone, ni de leur mauvais recyclage, ni même des tonnes d’eau qu’ils leur faut… On peut trouver les chiffres et les détails sur divers sites et podcasts.

Deux données pertinentes pour nos usages quotidiens sont les suivantes :

  • Envoyer un mail d’un mégaoctet (1Mo) n’est pas nécessairement plus écologique que d’envoyer une lettre si on sait que l’envoi équivaut à l’utilisation d’une ampoule de 60 watts pendant 25 minutes.
  • En moyenne, les technologies du numérique consomment environ 6-10 % de l’électricité mondiale, entre les réseaux, le stockage des données dans des data centers et l’usage des ordinateurs, smartphones et compagnie.

Nouvelles pratiques écoresponsables

Ainsi, nous nous rendons compte, à la Cordée, alors que nous sommes entourés d’ordinateurs, que l’on ne partage pas les bonnes pratiques en matière de numérique. Supprimer un email obsolète devrait être comme jeter du carton dans la bonne poubelle.

Et si de ce constat naissait une résolution 2019 ?

Cela peut paraître un minuscule pas, mais si simple à réaliser que nous n’avons pas de raison de ne pas le faire. Que comprend ce pas par exemple?

  • N’envoyer des emails qu’aux bonnes personnes. Y a t-il vraiment besoin de mettre tout ce monde en copie ou copie cachée ?
  • Supprimer au fur et à mesure les mails : soit je les traite d’emblée, soit plus tard, mais tout compte fait, rares sont les mails que l’on DOIT garder.
  • Supprimer surtout les mails avec pièces jointes qui alourdissent le stockage.
  • En parlant de stockage, se demander systématiquement si tel élément nécessite d’être stocké et mettre à jour régulièrement son cloud et les archives.
  • Souvent, on branche chargeurs de téléphone et ordinateur sur une multiprise. Eh bien, le petit bouton rouge de la multiprise consomme un peu, il peut être éteint dès qu’il ne sert plus.
  • Le fin du fin serait de systématiquement mettre en veille son ordinateur lors d’une pause, d’un déjeuner ! Ça consomme réellement et inutilement de l’énergie.
  • Et d’un point de vue tout à fait matériel, il existe de plus en plus d’initiatives urbaines d’associations, comme les repair cafés, qui nous aident à réparer notre matériel, ou au pire, le récupèrent pour le reconditionner. On lutte ainsi contre l’obsolescence programmée et le gaspillage inutile.
  • Enfin, les développeurs Web ont la possibilité aussi de réduire l’impact numérique en jouant sur le code lui-même. On parle de “green code” : optimiser l’écriture du code, voire supprimer les fonctionnalités inutiles en repensant en amont l’offre des services numériques.

Un état d’esprit

Si à la Cordée on tente de donner l’exemple et d’initier ensemble une certaine réflexion sur l’environnement, on n’impose rien. Nous ne sommes pas les mères ou pères fouettards des bonnes pratiques. Tout d’abord, parce que nous sommes loin d’être parfaits. Mais aussi parce que ça n’aurait aucun impact sur le long terme.
Nous souhaitons simplement insuffler des prises de conscience quotidiennes sur nos usages, comme nous les vivons nous-mêmes : pourquoi je garde ce mail ? Vais-je réellement m’en servir un jour ou bien je pourrai trouver l’information ailleurs ? Est-ce que je perds un temps capital si je mets en veille mon ordinateur ?

Même pour ces petits détails du quotidien, nous en revenons encore et toujours à la question du sens de nos actions : “Pourquoi est-ce que je fais ce que je fais ?

Prenons la mesure des choses inutiles et encombrantes qu’on laisse traîner. C’est généralement à ce moment-là que l’on réalise que faire les choses en conscience ne demande pas un effort si énorme, ni ne fait perdre réellement de temps.

Alors, combien de message triés et supprimés pour aujourd’hui ?

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